Clément Myonnet

5 septembre 1812- 3 décembre 1886

Il naît à Angers, dans une famille catholique. Poursuivi par l'idée de se donner à Dieu, il découvre le service désintéressé des pauvres, puis la Conférence de Saint-Vincent de Paul, qu'il aide à établir à Angers (1838). Dirigé par Mgr Angebault, l'évêque du lieu, il veut fonder une communauté apte à tenir les œuvres de jeunes ouvriers dont il a découvert l'importance apostolique. Il trouve à Paris M. Le Prevost, qui l'y fait venir, en 1845. Il dirige le premier Patronage de la Congrégation.
Pendant plus d'un an, le premier Frère est le seul Frère de la Communauté. C'est dire sa personnalité : il est l'homme de Dieu, fidèle et fort dans l'épreuve, obéissant jusqu'à l'héroïsme. Sa seule crainte : ne pas aimer assez Dieu à qui il s'est donné sans retour.
Le Frère Myionnet est convaincu de la nécessité de l'oraison, âme de la vie religieuse, pour les apôtres que sont les nouveaux Frères. Clément Myonnet a vécu de longues années dans notre quartier. Il fût de 1851 à 1876 le directeur de l’orphelinat, situé rue des Vignes (aujourd’hui rue Dombasle) qui accueillaient 90 enfants. Il fût aussi l’apôtre des chiffonniers de la Cité Brancion, cité quart-monde à l’époque.
Avec Maurice Maignen, il témoigne de l'esprit du Fondateur et avec énergie maintient le charisme apostolique de la Congrégation.

... quelques extraits de lettres :
Vous me recommandez l'esprit de pauvreté; presque tous les jours je me dis, à la fin de ma méditation: "Souviens-toi que tu es religieux et que tu dois agir en religieux !", et chaque moment, je me reprends, agissant comme un jeune homme du monde. Qu'il est difficile de se quitter soi-même ! Lettre à Monseigneur Angebault, 19 mai 1945.
J'ai pensé que le meilleur de tous les partis était de courber la tête et dire à Dieu : «C'est vous qui m'avez mis le fardeau sur les épaules. Si vous voulez que je le porte bien, comme il faut qu'il soit porté, envoyez-moi de l'aide, car vous voyez qu'il ne dépend pas de ma volonté seule de l'alléger.» Lettre à Monseigneur Angebault, 8 juillet 1845.
Vous savez aussi avec quel abandon nous sommes devant Dieu. Nous savons à quoi il nous emploie aujourd'hui, nous ne savons pas ce qu'il voudra de nous demain. Il faut que vous vous abandonniez aussi complètement à Lui : point de volonté pour nous consacrer plutôt à une oeuvre qu'à une autre, nous ferons celles qu'il nous confiera. Lettre à Maurice Maignen, 9 septembre 1846.
Pour nous, nous marchons toujours, à petits pas, mais enfin nous marchons. Nos affaires ne se font pas comme les affaires de la terre. Toute notre espérance est en Dieu, notre joie n'est pas dans le succès de nos efforts, mais dans la gloire de Dieu qui peut en résulter. Lettre à Etienne Myonnet, 20 décembre 1854.

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